24/07/2009

Conférence de Matthieu Ricard près d'Annecy, en Octobre

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La conférence/débat de MATTHIEU RICARD
aura lieu le 22 Octobre 2009 à 20 h.
Complexe d’Animation de Sevrier
2000, route d’Albertville
74320 SEVRIER

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"Les conditions intérieures d’un bonheur authentique.
De l'entraînement de l'esprit à la plasticité du cerveau"

Nous aspirons au bonheur, mais lui tournons le dos. Pourquoi ce tragique malentendu ? Essentiellement parce que nous recherchons le bonheur à l’extérieur de nous-mêmes. Selon le bouddhisme, le bonheur est essentiellement un état intérieur, résultat d’un entraînement de l’esprit, qui est influencé par les conditions extérieures mais n'en dépend pas. Mais comment s'approcher de cette manière d'être idéale, si peu familière de notre conception occidentale des choses ?
En examinant point par point les facteurs extérieurs et intérieurs qui renforcent ou diminuent notre satisfaction profonde. En démontant la façon dont les pensées surgissent, se multiplient et nous asservissent. En regardant en nous-mêmes mais en nous regardant un peu moins nous-mêmes. En ayant une approche à la fois plus méditative et plus altruiste du monde. Quels sont les rapports entre cet entraînement de l’esprit, qui se traduit par un meilleur équilibre émotionnel, et le fonctionnement de notre cerveau ? Dans quelle mesure peut-on former le cerveau à fonctionner de façon constructive, à remplacer l’avidité par le contentement, l’agitation par le calme, la haine par la compassion ?
A la suite de plusieurs rencontres entre des scientifiques de haut niveau et le Dalaï Lama, sous les auspices de l’Institut « Mind and Life », plusieurs programmes de recherche en neurosciences furent lancés pour étudier des individus qui se sont consacrés pendant une vingtaine d’années au développement systématique de la compassion, de l’altruisme et de la paix intérieure.
Dans ces programmes il s’agit d’envisager la méditation comme un entraînement de l’esprit, comme une réponse pratique à l’éternel casse-tête que constitue la gestion des émotions destructrices.
Matthieu Ricard nous présentera les derniers travaux montrant le lien étroit entre le contrôle des émotions et la neuro-plasticité du cerveau et nous proposera une réflexion passionnante sur le chemin du bonheur authentique et les moyens de l’atteindre de façon durable.
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Source : Rotary Club Annecy, organisateur de l'évènement
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Réservation billetterie :
Site ROTARY CLUB http://www.rotary1780.org/rotary-club.php?clubID=33
FNAC http://be.fnacspectacles.com/place-spectacle/recherche/vi-SEVRIER/pa-FR-France.htm

1 commentaire:

Michel THYS a dit…

L'approche bouddhiste, éclairée par l'apport des neurosciences, est certes séduisante, mais cette philosophie n'impose-t-elle pas en principe de croire en la métempsychose, en la réincarnation ?

Bouddha n'est-il pas finalement, pour la plupart des bouddhistes, un substitut du dieu des trois religions monothéistes ?

Peut-on transposer aux bouddhisme les hypothèses psycho-neuro-physio-génético-éducatives qui tendent à expliquer l'émergence et à la fréquente pérennité de la foi ?

A mes yeux, oui : la liberté de croire ou de ne pas croire est généralement compromise, à des degrés divers, d’abord par l’imprégnation de l’éducation religieuse familiale précoce, forcément affective puisque fondée sur l'exemple et la confiance envers les parents, et ensuite par l’influence d'un milieu éducatif croyant, excluant toute alternative humaniste non aliénante. L'éducation coranique, exemple extrême, en témoigne hélas à 99,99 %, la soumission y étant totale ...
Les neurosciences tendent, me semble-t-il, à confirmer cette imprégnation :

- Richard DAWKINS estime que la soumission est génétique : déjà du temps des premiers hominidés, le petit de l'homme n'aurait jamais pu survivre si l'évolution n'avait pas pourvu son cerveau tout à fait immature de gènes le rendant totalement soumis à ses parents (et donc plus tard à un dieu … ).

- Dès 1966, le psychologue-chanoine Antoine VERGOTE, alors professeur à l'Université catholique de Louvain, a constaté (son successeur actuel Vassilis SAROGLOU le confirme) qu'en l'absence d'éducation religieuse, la foi n'apparaît pas spontanément, et aussi que la religiosité à l'âge adulte en dépend (et donc l'aptitude à imaginer un "Père" protecteur, substitutif et anthropomorphique (cf Freud !), fût-il "authentique, épuré, Présence Opérante du Tout-Autre" ...).

- Des neurophysiologistes ont constaté que les hippocampes (centres de la mémoire explicite) sont encore immatures à l’âge de 2 ou 3 ans, mais que les amygdales (du cerveau émotionnel), elles, sont déjà capables de stocker des souvenirs inconscients. Donc aussi les comportements religieux, puis les inquiétudes métaphysiques des parents, sans doute reproduits via les neurones-miroirs du cortex pariétal inférieur.

L'IRM fonctionnelle suggère que le cerveau rationnel, le cortex préfrontal et donc aussi bien l'esprit critique que le libre arbitre ultérieurs s'en trouvent anesthésiés, à des degrés divers, indépendamment de l'intelligence et de l'intellect, du moins dès qu'il est question de religion. Ce qui expliquerait l’imperméabilité des croyants à toute argumentation rationnelle ou scientifique, et donc la difficulté, voire l'impossibilité de remettre leur foi en question, sans doute pour ne pas se déstabiliser (cf le pasteur évangéliste Philippe HUBINON, à la RTBF : « S’il n’y a pas eu « Création », tout le reste s’écroule … ! » …

- La liberté de conscience et de religion, et en particulier celle de croire ou de ne pas croire seraient plus effectives que symboliques si l’on s’orientait enfin vers un système éducatif pluraliste proposant à tous une information minimale, progressive, objective et non prosélyte sur les différentes options religieuses ET sur les options laïques actuellement occultées. L’école compenserait ainsi l’influence familiale, certes légitime mais unilatérale et donc communautariste.

Certes les neurosciences ne démontrent pas l’inexistence de "Dieu" (aucune inexistence n’est démontrable), mais elles tendent à démontrer son existence imaginaire et donc illusoire.
Le droit de croire n’en restera pas moins légitime et respectable, a fortiori si cette option a été choisie plutôt qu’imposée.

Cordialement,
Michel THYS à Waterloo
http://michel.thys.over-blog.org