Voici des informations toutes fraîches de Germaine Rollandin qui était venu à Sciez en 2003 avec les moines de Dzogchen pour un spectacle de danses sacrées. Elle réside actuellement en Inde à Bir, près de Dharamsala, et dirige des projets de clinique, école, etc.
"02/04/08 6H22
Ici, à Bir, on vit au rythme des événements du Tibet.
Depuis les émeutes de Lhassa, la détermination des exilés tibétains n'a jamais faibli et demeure plus forte que jamais. A Bir, les boutiques tibétaines sont restées fermées pendant 5 jours, elles ne rouvrent que partiellement car des réunions se tiennent tous les jours.
A tour de rôle, toutes les colonies tibétaines d'Inde envoient des délégués pour participer à des manifestations journalières à Delhi. Nous aussi avons du contribuer à ces actions, et nos travailleurs partent tour à tour à Delhi, malgré le travail intense que nous avons pour finir les préparatifs de l'inauguration de notre ecovillage.
Hier, la SUJA school, grosse école du gouvernement en exil, à déversé ses 3000 élèves sur la route de Bir à Chaundra, avec des bougies et des drapeaux tibétains.
Tous les jours des manifestations sont organisées à Dharamsala. Et Majnu Ka Tilla, le camp tibétain de Delhi, est quasiment désert, toutes les boutiques sont closes, y compris les restaurants.
Donc le fait de savoir que dans d'autres pays, comme le notre, des manifestations sont également organisées pour la cause tibétaine, est réellement d'un grand secours moral pour tous les réfugiés.
Il faut savoir qu'actuellement 215 tibétains ont été arrêtés et emprisonnés en Inde à la suite des diverses manifestations, et 250 au Nepal !
Ce matin nous avons écouté la radio qui donnait des nouvelles du Tibet. A Lhassa, toutes les personnes qui descendent dans la rue sont contrôlées, et les groupes de plus de 3 personnes sont interdits. Des manifestations se poursuivent dans le Kham, à Degue, à Kantze. Et bien entendu les chinois continuent à accabler le Dalaï Lama, accusé d'être le provocateur des ces révoltes.
Il est acquis que les tibétains iront jusqu'au bout de leurs possibilités, voire au mépris de leur sécurité et de leur vie, ce qui prouve la profondeur de leur désespoir, au-delà de tout raisonnement.
Merci pour eux de rester concernés par leur sort.
Germaine"
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